« Elle propose d’autres moyens de communication : signes et gestes, objets, images, symboles, applications, synthèses vocales et logiciels.
Elle est dite « alternative » lorsqu’elle remplace une parole absente ;
Elle est dite « augmentée ou améliorée » lorsqu’elle soutient l’expression de la personne ;
Elle contribue à favoriser l’épanouissement personnel et la participation sociale. » (Isaac Francophone)
Comment favoriser la CAA ?
« En incitant les familles, partenaires et professionnels à proposer et utiliser ces moyens de communication alternative ou améliorée.
En créant les conditions d’un « bain de langage » adapté et respectueux de la personne et de ses capacités
Grâce à différents supports :
information adaptée dans l’environnement et sur les documents écrits, cahiers et tableaux, appareils et logiciels.
En mettant les aides à la communication à disposition en permanence
La CAA, où, quand et avec qui ?
Partout : école, maison, établissement, loisirs, …
Tout le temps : lors de soins, au travail, du matin au soir, …
Avec tous. » (Isaac francophone)
Qu’est ce que la Communication Alternative ?
« La communication alternative et améliorée (CAA) recouvre tous les moyens humains et matériels permettant de communiquer autrement ou mieux qu’avec les modes habituels et naturels, si ces derniers sont altérés ou absents.
Elle vient compenser ou remplacer un manque ou une grande déficience de parole, un défaut de langage impactant la communication, pour la faciliter sous ses deux versants expressif et réceptif.
La CAA inclut des systèmes sans aides techniques tels que le signe et le geste, ou avec aides techniques comme les tableaux d’objets, d’images ou de lettres, ou l’informatique la plus sophistiquée actuellement disponible.
Cette terminologie est d’autant plus importante qu’on entend souvent à propos de quelqu’un qu’il est «sans langage » ou «sans parole », deux façons très péjoratives et discriminantes de désigner les gens par leur dyscapacité. Les termes « sans langage » et « sans parole » évoquent respectivement l’incapacité à transformer sa pensée en signes, et la confiance impossible…. S’il est nécessaire de nommer le manque, ajoutons au moins les adjectifs qui vont avec : « sans langage oral, et sans parole naturelle ».
Dans toute démarche de CAA, nous postulerons que l’être est capable de transmettre du signe, mais que nous n’avons pas les clefs. Il émet mais nous ne décodons pas, nous recevons sans comprendre. Nous nous baserons sur l’évaluation pour obtenir quelques clefs pour mieux le comprendre, et de ses compétences pour nourrir ses besoins avec un mode alternatif qui lui convienne.
Au-delà des codes et signes, « faciliter la communication, ce n’est pas seulement utiliser des outils techniques, c’est aussi faire sans cesse le lien avec la vie, ce qui requiert le partage entre les proches et la personne handicapées des récits de vie qui permettent de comprendre les expressions et d’y répondre. Pour que ces expressions ne soient pas des bouteilles à la mer à jamais perdues, il convient que tous les proches (parents, amis, professionnels) échangent ces récits qui sont le cœur de la vie et qui n’apparaissent pas dans les dossiers médicaux ou sociaux » (cf Jaques Souriau, Conférence Isaac Fribourg, 2011). » http://www.isaac-fr.org/
Il est important de proposer une CAA adaptée à chaque personne ne pouvant s’exprimer oralement de façon satisfaisante.
« Il y a en effet partout des freins. Dans beaucoup d’endroits, des êtes humains sont desservis par leur aspect physique et tous les préjugés persistants : on affirme trop facilement qu’untel ne peut pas communiquer, voire n’en a plus les capacités, alors qu’aucune autre voie (voix ?) adaptée ne lui a été proposée…On va même souvent jusqu’à affirmer que telle personne ne veut pas communiquer alors que son désir a probablement et avant tout besoin d’être nourri… »
«Communiquer autrement. Accompagner les personnes avec des troubles de la parole ou du langage. » Elisabeth Cataix – Nègre, deboek supérieur.